Ecole Dauphinoise est une vidéo qui propose au spectateur un court voyage en train, de la gare de Grenoble jusqu'à un arrêt de campagne. Cette traversée de zones tout d'abord industrielles évolue vers un paysage de plus en plus proche de la nature et cela se manifeste par une végétation de plus en plus présente dans les images. L'expérience du voyage en train est ici décomposée en images fixes prises successivement au quatre millième de seconde avec une simple caméra numérique embarquée à bord du train. Les reflets divers sur la vitre nous informent de la nature de la vision qui est ici proposée, celle d'un long travelling qui se sert des rails du train et se trouve donc déterminé par avance. Les paysages rendus habituellement flous par la vitesse du train deviennent visibles grâce à la vitesse d'obturation employée et sont composés aléatoirement selon un effet stroboscopique propre à la caméra. Le titre de la vidéo est un hommage à cette école du paysage dauphinois du dix- neuvième siècle, à la recherche du " coin à peindre ", du moindre branchage chargé d'émotion et d'une certaine pureté face à l'industrialisation croissante. On perçoit ici l'ironie du titre lorsque l'on voit ces images de zones péri-urbaines très marquées par les éléments du paysage industriel. La lutte de l'élément naturel dans ces espaces industrialisés est alors mise en évidence dans cette quête paysagère dauphinoise. L'impact des images est renforcé par une musique composée par Benoît Broisat en 1999 qui utilise un ensemble de sons métalliques et vocaux dans un crescendo rythmique et sonore incessant.

· 2003 ECOLE DAUPHINOISE projetée à la 10 e Biennale de l'image en mouvement de Genève le 13 novembre au centre pour l'image contemporaine de Saint Gervais.

· 2003 ECOLE DAUPHINOISE projetée au cours du Marathon vidéo Le 27 Mai 2003 sur l'écran géant du théâtre Bonlieu Scène National à Annecy.

ENGLISH TRANSLATION

Ecole Dauphinoise is a video, which proposes the viewer a short train trip, from Grenoble’s train station to a stop in the countryside. The journey evolves, from industrial zones to countryside type of landscapes, illustrated by more and more vegetation images. This trip is decomposed into fix images shot at 1/4000s speed successively with a basic digital camera taken aboard the train.The various reflections on the window show the pre-determination of the tracking, which is based on the railways. The landscapes were made using a stroboscopic effect on the pictures taken at 1/4000 s speed, which enables to keep the sharpness of the pictures, which is usually blurred by the train’s speed. The video’s title is a tribute made to the nineteenth dauphinois landscape art school, which searched for the “spot to paint”, for any tree branches filled with emotion, keeping purity in contrast with the growing
industrialization of that time. The title is tinted with irony, looking at these images of industrialized suburban landscapes. This dauphinois quest for scenery brings out Nature’s fight against these industrialized spaces. The music composed by Benoit Broisat in 1999 increases the impact of the images, using a number of metallic and vocal sounds, mixed throughout an incessant rhythmical sound crescendo.

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